Dès les années 90, la Deutsche qualitat s’est imposé à travers le monde. En quête perpétuelle de l’excellence, les Allemands repoussent les limites technologiques. Précis, méticuleux, ils redéfinissent les codes industriels. Et dans le secteur horloger, une marque germanique s’est distinguée par la finesse de ses détails : Nomos Glashütte.
Glashütte : le berceau de l’horlogerie allemande
Au 19e siècle, Glashütte n’était qu’une ville minière parmi tant d’autres. Entre montagnes et forêts, les habitants passaient le plus clair de leur temps dans les mines. Sauf que… très vite… ils réalisent que leur paradis est sur le point de se dissiper.
Après des décennies d’exploitation, les ressources minières de Glashütte sont presque épuisées. Désespérées, les populations se tournent vers le roi de Saxe, Frédéric-Auguste d’y installer un atelier d’horlogerie. C’est ainsi qu’en 1845, les premiers tics-tacs commencent à résonner dans les forêts de Glashütte.
Très rapidement, le tissu industriel s’étoffe autour de cette activité novatrice. Le succès économique est tel qu’en 1878, Glashütte accueillera une école dédiée à la formation des futurs horlogers. Reconnue pour la qualité de ses créations, la ville sera aux anges quand Alfred Helwig sera porté en liesse pour sa montre de poche baptisée « le tourbillon volant » (1920).
Malheureusement, pendant la seconde guerre mondiale, plus de la moitié est détruite par les bombardements. Avec la guerre froide, l’économie bascule dans l’inertie. Glaschütte n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Toutefois, certains n’ont pas oublié le riche passé de la ville. C’est ainsi que Roland Schwertner décide de s’y implanter en 1990 suite à la chute du mur de Berlin.
Le Bauhaus : un fil conducteur inaliénable
Informaticien, le natif de Düsseldorf a longtemps entendu parler de Glashütte. Dans une interview accordée en 2006, il raconte à quel point les enseignants des écoles d’horlogerie en parlaient avec les larmes aux yeux. Intrigué, il décide d’y faire un tour et tombe sous le charme.
En 1990, il y fonde Nomos. D’origine grecque, ce vocable signifie « ce qui est attribué en partage« . Cela tombe bien. Au-travers de Nomos, Roland S. désirait diffuser son amour des montres mécaniques originelles.
Deux ans après sa création, l’entreprise met sur le marché quatre montres : Tangente, Orion, Ludwig et Tetra. Minimalistes, elles mettent l’accent sur la clarté des informations temporelles. Suivant les principes du Bauhaus, elles mettent la forme au service de la fonction.
Au sein des montres Nomos Glashütte, chaque pièce a une fonction et l’heure n’est pas à la surenchère. Élégantes, robustes, ces montres portent haut les couleurs de la qualité allemande. Plusieurs montres sortiront ensuite des ateliers de la marque, les prix de montres Nomos évoluent de 1 000 à 5 000 euros.
Des montres certifiées localement
Pour arborer la mention « Glashütte« , l’État allemand requiert qu’au moins 50 % de la montre soit montée dans la ville. Depuis 2015, Nomos affiche un score de 95 %, bien au-delà de l’exigence réglementaire.
Actuellement, chaque montre comprend sept mouvements automatiques et six calibrages fins. Possédant son propre système d’échappement, Nomos est une entreprise avant-gardiste. Les 260 personnes qui y travaillent peuvent être fières d’elles.