Le manga est une bande dessinée japonaise. Un petit monde imaginaire dans lequel on retrouve généralement des personnages intrigants et époustouflants. Il s’agit d’une fiction qui dans certains cas peut grandement se rapprocher de la réalité. Le public apprécie ainsi particulièrement ce type de format, car il arrive facilement à s’identifier aux acteurs. Qu’en est-il concernant l’influence des mangas sur les autres cultures ? Quelle est la savante histoire qui se cache derrière ce concept ? Quels sont les différents types de mangas ? Comment lire ces bandes dessinées ? Voici tout ce que vous devez savoir.
Le manga et son histoire
Ce sont dans les emaki, les premiers rouleaux narratifs illustrés qui datent de l’époque de Nara au 8e siècle, que le manga trouve son origine. On peut également relier la création de cette bande dessinée japonaise aux E-hon, livres d’estampes ukiyo-e de l’époque Edo. Toutefois, le mot « manga » est devenu réellement populaire en 1814 avec le célèbre peintre Hokusai.
Connu du public pour son œuvre « La Grande Vague de Kanagawa », il employa ce mot pour la première fois afin de désigner ses carnets de croquis. Il avait également choisi ce mot pour exprimer la notion de dessin réalisé sur le vif. Ces recueils d’illustrations appelés « Hokusai manga » comprennent : des paysages, des scènes de la vie quotidienne, des représentations de la mythologie, des esprits japonais et des éléments naturels. Pour cette raison, ces œuvres ont connu un véritable succès au Japon ainsi qu’à l’étranger. En revanche, le seul souci est que l’on ne pouvait pas encore acheter ses mangas en ligne à l’époque. Ils étaient en effet vendus dans les librairies et autres.
Cependant, le manga comme nous le connaissons aujourd’hui date en réalité de 1902. Tout commence avec la bande dessinée humoristique de Rakuten Kitazawa publiée dans le Journal Jiji Shimpo. Ici, l’auteur voulait illustrer le thème de l’Arroseur arrosé qui n’est rien d’autre qu’un célèbre court-métrage français des frères Lumière. Rakuten Kitazawa est la seconde personnalité à utiliser le terme « manga » après le peintre Hokusai. L’artiste se définit d’ailleurs lui-même comme un mangaka.
Plus loin, le peintre entreprit de créer son propre magazine, le Tokyo Puck. En raison des caricatures féroces qu’il publia (le Shonen Kurabu ou le Kodomo no tomo), il est considéré par les Japonais comme l’un des pères du manga. Pour résumer, le manga japonais est issu de la presse écrite. À l’époque, il représentait surtout un nouveau moyen d’expression. Il a d’ailleurs longtemps été utilisé à des fins de propagande par le gouvernement japonais. Ceci étant, les mangas constituaient une forme d’évasion pour la population qui devait faire face à de grandes difficultés.
De plus, lorsque l’on remonte un peu dans les années 40, on constate également que le célèbre dessinateur Osamu Tezuka a contribué à l’essor du manga. Il est en effet l’auteur de plusieurs œuvres telles que : Astro, le petit robot et La nouvelle Île au trésor. Les œuvres de ce mangaka sortent du lot avec ces personnages aux grands yeux expressifs qui sont mis en scène. L’artiste est surnommé « le dieu du manga » au Japon.
Les différents types de mangas
Le Shonen, le Seinen, le Shojo, le Yuri, le Josei et le Yaoi sont les différents types de mangas que vous trouverez dans le commerce. Ce sont les plus populaires.
Le Seinen
Le Seinen est une forme de bande dessinée japonaise qui cible un public plus adulte. Les thèmes développés dans les Seinen sont assez mystérieux et remplis de suspense. Le Seinen aborde généralement des sujets tels que les difficultés à s’intégrer dans la vie active, le passage à l’âge adulte et bien d’autres. Pour cette raison, le tournage du manga est réalisé dans un cadre assez réaliste.
Le Shojo
Les Japonais le considèrent comme le manga des femmes, car il raconte des histoires romantiques et poétiques. Ces histoires se déroulent généralement dans un lycée ou un collège. Dans cette fiction, on met davantage l’accent sur les émotions des personnages. Ce qui signifie que le public peut suivre le développement des sentiments de chaque acteur. Ces sentiments peuvent être amicaux comme amoureux. L’un des Shojo qui ont le plus marqué le monde est sans appel « Fruits Basket ». Ce manga en a fait pleurer plus d’un en raison des émotions qu’il transmet.
Le Shonen
C’est le plus connu de tous les mangas. Cette animation s’adresse plus aux adolescents même s’il peut également être suivi par les adultes. Dans la bande dessinée, les personnages sont présentés au départ comme des êtres faibles, mais ils deviennent plus forts au fil des scénarios. De plus, le personnage principal tisse généralement des liens avec d’autres personnages jusqu’à ce qu’ils soient une vraie famille. Il pourrait même se sacrifier pour ses proches. Que ce soit Dragon Ball, Bleach, One Piece ou Naruto, ce sont des mangas Shonen.
Le Yaoi
Dans cette fiction, on retrouve la plupart du temps des histoires érotiques entre des personnages masculins. C’est l’un des rares mangas qui parle ouvertement de l’homosexualité. Ceci est la preuve que l’univers des bandes dessinées japonaises s’est beaucoup démocratisé.
Le Josei
Le Josei est un mélange de Shojo et de Seinen. Dans cette animation, la relation entre les personnages est moins puérile et plus mature. Le Josei cible également un public féminin comme le Shojo.
Le Yuri
Ce manga ne met en scène que des relations homotypiques féminines. On ne retrouve dans cette animation que des scènes érotiques entre des personnages féminins. Le public n’a rien à craindre de ces mangas érotiques, car ils ne contiennent pas des scènes pornographiques.
Comment doit-on lire un manga ?
Selon la tradition japonaise, les mangas se lisent de droite à gauche, puis de haut en bas. C’est le sens de la lecture japonaise et la majorité des éditeurs français ont choisi de la respecter. La lecture des mangas n’est pas du tout difficile. Si vous êtes un débutant, au bout de deux ou trois pages, vous serez déjà un expert.
L’influence des mangas sur d’autres cultures
Durant les années 70, les mangas étaient diffusés en Europe avec des séries comme Albator, Goldorak et Capitaine Flam. C’était une stratégie minutieusement travaillée pour mobiliser la communauté occidentale autour de ces animations. Une stratégie qui a bien marché, puisqu’à partir des années 90, le marché s’est complètement démocratisé et ouvert au reste du monde. Aux États-Unis comme en Afrique, le public ne peut plus véritablement se passer de ces fictions.