Vous êtes propriétaire d’une vieille maison que vous souhaitez rénover pour une vente ou une location, mais vous ignorez comment vous y prendre ? La première étape et sans doute la plus importante est de vérifier si votre logement respecte toutes les mises aux normes. Et pour ce faire, il vous faut recourir à des diagnostics immobiliers effectués par des professionnels.
Mise aux normes : l’intérêt de recourir aux diagnostics immobiliers
Les diagnostics immobiliers ont tous une durée de vie limitée. Un diagnostic qui n’est plus valable va forcément mettre à mal tous vos projets de vente ou de mise en location. La durée de vie varie de 6 mois à 10 ans pour les diagnostics suivants s’il s’agit d’un diagnostic ERNMT ou d’un diagnostic électricité. Toutefois il existe des diagnostics qui ont une durée de vie illimitée. Tout dépend du résultat obtenu au moment du repérage ou de la transaction que veut réaliser le propriétaire, il s’agit du diagnostic amiante, du diagnostic plomb et du diagnostic loi carrez.
Le diagnostic est d’autant plus important qu’il assure la sécurité des personnes occupant une construction. Votre Dossier de Diagnostics Techniques contient des informations sur l’état global de votre habitation, l’état d’usure des infrastructures, des équipements, de même que la présence de substances jugées nocives pour la santé. En prenant l’usure par exemple, le diagnostic termite va vous vous faire remarquer l’apparition de termites en plus de certains agents parasites pouvant constituer une menace réelle pour la stabilité et la solidité de votre bien. Le diagnostic est donc une garantie aussi bien pour le vendeur que pour l’acquéreur de l’immeuble. Grâce aux constats faits, le propriétaire a désormais à portée de main les informations nécessaires sur l’état de son bien avant la mise aux normes. C’est aussi à partir de cette prévision, qu’il pourra estimer le prix que vont lui coûter les travaux une fois l’expertise achevée.
Si les résultats présents dans votre précédent DDT sont loin de vous satisfaire, vous pouvez toujours faire appel à des experts et obtenir un devis pour vos diagnostics immobiliers, afin de sécuriser toutes vos transactions immobilières. En résumé, bien diagnostiquer est la clé qui vous permet de faire une analyse fine et complète, de distinguer le type de rénovation à effectuer et de la choisir en fonction de la configuration et des normes. C’est aussi le moyen le plus efficace pour chiffrer les économies et les dépenses moyennes effectuées dans des domaines particuliers comme celui de la consommation énergétique.
Élimination du risque d’exposition au plomb
Tout logement dont le permis de construire date d’avant le 1er janvier 1949 doit obligatoirement faire l’objet d’un constat de risque d’exposition au plomb (CREP). De façon concrète, il permet de repérer les revêtements qui ont du plomb. Il prend aussi en compte les facteurs de dégradation de la bâtisse. L’attention est mise sur les matériaux qui contiennent du plomb, car les éléments tels que les fissures, les écailles et les cloques augmentent sa dangerosité. Ce qui est redouté ici, c’est la céruse aussi connue sur le nom Blanc de Saturne. Ce pigment a beaucoup été utilisé dans la fabrication des peintures d’intérieur et d’extérieur. L’ingestion ou l’inhalation de la poussière de cette matière est responsable du saturnisme infantile et de plusieurs autres maladies. Les peintures anciennes, les plâtres, les briques sont passés au peigne fin. Ce diagnostic est donc incontournable autant que l’est celui lié à l’amiante.
Le diagnostic amiante
Il y a encore peu, on appréciait beaucoup l’amiante dans la construction à cause de l’isolation, de la résistance et de la protection anti incendie qu’offre ce matériau. Cependant, on ne pouvait pas rester insensible à ses effets négatifs autant sur l’homme que sur l’environnement. En effet, en tant que propriétaire, si vous décidez de vendre, de louer ou de réaliser des travaux de rénovation, vous êtes dans l’obligation de recourir à un diagnostic amiante si le permis de construire de votre maison a été réalisé avant le 1er juillet 1997.
Lors du diagnostic, deux cas sont possibles. Si aucune trace d’amiante n’est trouvée, alors la durée de validité sera illimitée. Si au contraire des traces ont été retrouvées, le test ne sera valable que pour 3 ans. C’est une obligation qui incombe à tout propriétaire vendeur, ou à celui qui désire démolir ou faire des travaux. Seuls les diagnostiqueurs accrédités par le Cofrac sont habilités à réaliser ce constat. Il doit se faire avant les travaux pour assurer la protection non seulement des ouvriers, mais également de l’environnement. Il doit aussi intervenir avant la vente, et les résultats devront être intégrés dans le DDT immobilier. L’acquéreur du bien immobilier doit premièrement prendre connaissance du DDT avant de parapher la promesse de vente.
Le contrôle de la performance énergétique
Il est question ici de faire examiner l’isolation et la consommation énergétique du bâtiment. C’est à travers ce procédé que le futur occupant saura approximativement à combien s’élèveront les frais de chauffage et de consommation du bien immobilier qu’il va occuper. Il permet aussi de mesurer l’impact écologique de votre consommation. Le DPE se présente sous l’étiquette énergie et l’étiquette climat (évalue la quantité de gaz à effet de serre émise). Afin de ne pas trop consommer, n’oubliez pas de contrôler l’éclairage de votre maison.
Mise à niveau des installations électriques : le diagnostic électrique
Toutes les installations électriques doivent être conformes à la norme NF C 15-100, c’est un impératif. C’est donc une obligation de vérifier la conformité de vos installations électriques dans tous les bâtiments servant d’habitation, d’où le diagnostic énergétique. Cela concerne concrètement le positionnement des interrupteurs, le nombre de prises de courant, les dispositifs de protection, il est question de tout le réseau électrique. Il est par exemple obligatoire de faire installer une prise de terre pour protéger les occupants des fuites d’électricité en raison des appareils défectueux.
Votre tableau électrique doit être équipé de tous les dispositifs électriques de protection des circuits pour l’optimisation de la consommation énergétique. Pour les prises électriques, sachez qu’il y a des hauteurs minimales par rapport au sol qui sont établies. Les prises électriques homologuées sont conformes à la norme CEI 60320. Les prises de type C et E sont plus courantes en France et la tension légale doit être de 230 V. Ainsi, il ne doit pas y avoir de prises en dessous ou au-dessus d’un point d’eau et des plaques de cuisson.
Le nombre de prises à installer doit tenir compte de la superficie de l’habitat. Si la pièce fait moins de 28 m2, vous devez installer une prise par intervalle de 4 m2 avec un minimum de 5 prises en périphérie. Les câbles électriques doivent tenir compte de l’intensité du circuit (10 A vont avec un fil 1.5 mm2 ; 16 et 20 A avec un fil de 2,5 mm2 et 32 A avec une section de fil 6 mm2). Pour des intensités plus fortes comme : la mise en terre, les branchements d’une dépendance, les liaisons au compteur électrique ou au disjoncteur, il faudra utiliser des sections plus fortes allant de 10 à 25 mm2.
Le diagnostic sur l’état de l’installation intérieure de gaz
Toutes les constructions vieilles de plus de 15 ans doivent nécessairement faire l’objet d’un diagnostic de l’état d’installation intérieure de gaz. L’état des appareils tels que le chauffage, la tuyauterie et le fonctionnement des appareils à gaz sont examinés. Sa validité est de 3 ans, passé ce délai vous serez contraint de faire à nouveau un examen.
En définitive, quelle que soit la finalité de vos rénovations, ayez toujours à cœur de solliciter l’aide des diagnostiqueurs homologués. Ce n’est qu’à ce prix, que vous saurez si votre bâtiment respecte les normes ou non.